Au-delà des problèmes de pure fonctionnalité du programme, au-delà des scénarii envisagés, au-delà des techniques de mise en œuvre, des questions urbaines ou environnementales le projet de crématorium et funérarium de Mont-de-Marsan est un sujet singulier. En effet, Il touche à un des moments les plus douloureux de notre existence, celui de la disparition d’un proche.
Pour faire face à la violence cet acte nous projetons une construction lumineuse et épurée. Elle doit ménager la diversité des réactions humaines dans un cadre digne et apaisant. Il s’agit donc de proposer un lieu ouvert à l’interprétation, et à l’appropriation de chacun. Le travail de la lumière par sa force symbolique, est un élément auquel nous apportons une attention particulière. De la même manière la nature nous semble être un moyen d’apaisement et de sérénité. La présence des jardins secs dans les temples japonais participe parfois plus que l’architecture à la grande tranquillité ressentie.
La volumétrie du bâtiment de plain-pied se matérialise par des boites en béton matricé sur lesquelles se pose une toiture en acier blanc, mat pour éviter les reflets. Sous cette grande toiture un grand parvis est mis en place afin d’accueillir au mieux le « public » venant se recueillir. Il organise distinctement les deux entrées du programme : le crématorium et le funérarium.