Un des principaux enjeux du programme est de réussir à mener un chantier avec un impact faible sur toutes les personnes côtoyant le site (personnel, patients, riverains). Le premier moyen mis en œuvre pour limiter l’impact du chantier est de regrouper en un seul bâtiment les différentes extensions de l’établissement de santé mentale envisagées dans la faisabilité.
Nous avons ensuite orienté notre conception vers la filière de construction sèche. Elle permet une rapidité d’exécution bien plus importante qu’une construction traditionnelle. Cette dernière étant soumise aux rythmes des rotations de banches ou à la durée d’élévation des murs en maçonnerie.

Nous avons dessiné le projet autour d’une trame régulière et rationnelle. Elle nous permet de favoriser la préfabrication en atelier et accroître encore l’efficacité de mise en œuvre.
Un des gros avantages de ce mode constructif est qu’il assure un chantier plus propre.  C’est ainsi moins d’eau gaspillée, moins de poussières et moins de bruits.

Dans la filière sèche, nous avons fait le choix du bois parce qu’il participe à mieux préserver l’environnement. Nous le laisserons apparent à l’intérieur des locaux pour promouvoir un cadre confortable, chaleureux et apaisant.

Le projet s’est donc construit autour de deux matériaux principaux.
Le bois tout d’abord, puisqu’il est l’élément majeur de la structure. Visible dans les espaces intérieurs, nous l’utilisons en extérieur uniquement à rez-de-jardin pour marquer la spécificité de ce niveau dédié à la restauration. Pour garantir sa tenue dans le temps, le bois est préalablement autoclavé. Une assise en béton vient également protéger le pied de façade et préserver le bois des intempéries. Dans les étages, nous recouvrons les panneaux préfabriqués de façade d’un bardage métallique anthracite. Ainsi, il instaure un dialogue avec la façade du bâtiment Lafilaire. C’est une façade expressive, qui par ses modules retranscrit la trame constructive du projet.